Une fois n’est pas coutume, JHR Films m’a contacté pour que je puisse voir le film Digger en avant-première et ainsi pouvoir en parler. Pour les rageux d’internet, cet article n’est pas sponsorisé.
Le film est réalisé par Georgis Grigorakis et met en scène Nikitas qui vit isolé dans la forêt avec comme voisin, une grosse industrie minière. Alors que cette dernière fait le forcing pour acheter sa parcelle, il retrouve son fils qu’il n’a pas vu depuis des années.
Je vous laisse découvrir la bande annonce:
On retrouve les thèmes du développement durable:
-Social: comment cette petite communauté se déchire face à cette grosse entreprise. Doit-on lutter et garder son lopin de terre que l’on a mis tant d’années à construire? Doit-on vendre et partir? Si on accepte un job dans cette mine, devient-on un vendu?
-Économique: évidemment lié aux questions ci-dessus. Dans cette région sinistrée, on suppose que le marché de l’emploi est pauvre. Pourtant, il est si simple d’être embauché par cette société minière.
-Environnemental: la destruction de la forêt est en toile de fond ainsi que le lien qu’entretient l’Homme avec son environnement.
Digger rentre dans la catégorie des films « seul contre tous », type Erin Brockovich, The Informant… mais pas que. Nous ne sommes pas dans le cinéma Hollywoodien où tout est manichéen et l’image n’est pas léchée. On est dans le brut, dans le dur comme l’environnement qui entoure le personnage, ainsi que le personnage lui-même.
D’ailleurs, on s’intéresse plus aux personnages de Nikitas et au lien avec son fils, qu’à l’entreprise. C’est un film d’auteur, les émotions priment, on est pas dans la démonstration.
Ce film peut paraître austère aux premiers abords, mais les personnages sont suffisamment bien écrits et joués pour nous embarquer dans l’histoire. On voit tous ce type d’histoire aux informations avec un certain détachement mais le cinéma apporte l’émotion nécessaire pour comprendre les enjeux.